Comme dans les autres secteurs commerciaux, l'immobilier neuf a été impacté par les confinements successifs. Ceux-ci ont provoqué un ralentissement, voire un arrêt net dans l'avancement des chantiers. Cette baisse de rythme a conduit, quant à elle, à une hausse des prix et une réduction significative de l'offre dans l'immo neuf. À l'approche de la rentrée 2021, de nouvelles tendances se dessinent pour le marché, avec malheureusement une aura négative pour les promoteurs et les particuliers.
Une offre en baisse
L'année 2021 a été particulièrement difficile pour le marché de l'immo neuf. Les particuliers qui envisageaient d'investir dans un programme neuf ont été obligés de reporter leur projet. Cette décision est due à diverses raisons, notamment financières. Pour les promoteurs, elle s'est traduite par une baisse de 30 % des ventes lors du premier trimestre. À l'approche de la rentrée, la tendance prédit toutefois un changement. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à rechercher un programme immobilier neuf. Malheureusement, l'offre ne parvient plus à suivre. Les confinements ont en effet entraîné un retard dans l'avancement des chantiers. De plus, le gouvernement a gelé, pendant un certain temps, l'octroi de permis de construire. Le marché de l'immobilier neuf se dirige vers une pénurie de l'offre pour la rentrée. Cela pourrait pousser une partie des acheteurs à se tourner vers l'ancien.
Une hausse des prix</h2>
Qui dit baisse de l'offre, dit flambée des prix. L'immobilier neuf n'échappe pas à cette règle basique. Le prix d'un logement neuf n'a jamais été aussi élevé en France. Paradoxalement, la hausse a été plus significative dans les régions. Le budget moyen nécessaire pour acheter un programme neuf a bondi de 3,5 % contre 3 % en Île-de-France. Si vous souhaitez acquérir un appartement neuf en région, vous aurez besoin de débourser 4 200 euros/m2. En Île-de-France, un logement neuf se négocie à 5 200 euros par mètre carré en moyenne. Du côté de la capitale, un programme immobilier neuf à Paris vaut entre 11 000 et 15 000 euros/m2. La hausse s'élève à 3 % en moyenne par rapport à l'exercice 2020. Ces tendances devraient se poursuivre pour la rentrée 2021. À nouveau, le retard pris par les chantiers est la cause principale de cette hausse record des prix. La reprise de l'activité ne devrait cependant pas inverser la courbe. Elle devrait ralentir la progression.
Vers une baisse de la demande
La perte de vitesse des promoteurs dans le lancement et la réalisation de nouveaux chantiers devraient impacter à moyen terme la demande. À la rentrée, l'immo neuf pourrait connaître une forte baisse des ventes. Les causes sont multiples, à commencer par la situation économique inquiétante. Celle-ci devrait pousser les investisseurs à faire preuve de retenue et à reporter leur projet. L'autre frein à la reprise se trouve du côté des banques. La tendance est à la hausse des taux de crédit, ce qui va également impacter les conditions d'accès aux financements. Les personnes qui souhaitent investir dans un programme neuf, mais qui possède un dossier insuffisamment fiable auront plus de mal à obtenir un crédit. Cette tendance va quant à elle influencer d'autres acheteurs et décourager les plus pessimistes.
Le plan de relance et les zones impactées
Le gouvernement a prévu un plan de relance afin de soutenir les secteurs d'activité les plus touchés par la crise. L'immobilier fait partie des marchés concernés et devrait profiter d'un apport conséquent. Une augmentation des montants alloués au dispositif du PTZ serait notamment prévue. Cela impacterait de manière positive la demande et permettrait de réduire en partie la baisse annoncée dans les ventes. Attention toutefois à la spéculation. À la rentrée, une nouvelle hausse record des prix est à prévoir notamment dans les zones les plus touristiques. Pour les acheteurs qui souhaitent investir dans un programme immobilier neuf, il est recommandé d'éviter les grandes agglomérations. Privilégiez plutôt les communes avec un fort dynamisme comme Le Mans ou Rouen. Acheter un appartement neuf à Besançon peut aussi se révéler intéressant puisque le mètre carré s'y négocie à 3 000 euros en moyenne.
Les aides au financement pour la rentrée 2021
Pour contrer la hausse des prix de l'immobilier neuf,les investisseurs ont la possibilité d'utiliser divers mécanismes prévus par le gouvernement. Parmi ceux-ci, le plus intéressant reste le prêt à taux zéro. Il permet aux primo-accédants de financer l'achat d'un appartement neuf sans rembourser d'intérêt. Un autre mécanisme de financement correspond à celui de la TVA réduite. Il permet de la faire baisser à 5,5 % au lieu de 20 % pour tout investissement dans le neuf. Les investisseurs ont également la possibilité d'accéder à diverses aides proposées par les collectivités locales, départementales ou régionales. Enfin, la loi Pinel est toujours l'alliée de référence pour les projets locatifs. Elle prévoit des réductions d'impôt pour les acheteurs qui s'engagent à mettre leur logement neuf en location sur une période de 6, 9 ou 12 ans.
La rentrée 2021 devrait marquer le début de la reprise pour les promoteurs. Les chantiers vont pouvoir retrouver un rythme de progression normal. L'offre ne devrait cependant pas connaître de hausse. Au contraire, elle va baisser entraînant une augmentation des prix malgré le plan de relance. Quelques communes continueront toutefois à proposer des tarifs intéressants avec un potentiel satisfaisant. Quant aux aides, elles seront maintenues, voire optimisées pour stimuler la demande et pallier la fébrilité des banques.