Le marché de l'immobilier neuf figure parmi les secteurs qui ont été violemment touchés par la crise sanitaire. Les restrictions imposées par l'État ont généré un ralentissement à la fois de l'offre et de la demande. Au deuxième trimestre 2021, cependant, les chiffres ont connu une amélioration selon les statistiques du Service des Données et Études Statistiques (SDES). L'offre a progressé malgré les répercussions économiques de l'année 2020. Cette reprise a toutefois conduit à une chute des stocks de logements neufs. Les professionnels peinent en effet à renouveler leur parc. Aujourd'hui, trouver un programme immobilier neuf relève du défi.

Une hausse de la demande

Le deuxième trimestre 2021 a été marqué par un bond impressionnant du nombre de réservations à la vente sur le marché de l'immo neuf. Au total, 30 200 logements ont été réservés en France. Cela correspond à une hausse de 39,9 % par rapport à la période 2020. Concrètement, 8 600 logements neufs en plus ont trouvé acquéreur durant la période. Les chiffres publiés par le SDES sur le marché de l'immo neuf montrent également une baisse des annulations de réservation. Celles-ci ont chuté de 27,3 % par rapport au deuxième trimestre 2020. En parallèle, les mises en vente ont progressé de 45,8 % pour atteindre la barre des 30 800 logements neufs soit 9 700 unités de plus. À noter que cette hausse reste particulièrement forte par rapport au 1er trimestre de cette année. Les ventes ont augmenté de 30,1 % par rapport à cette période.

La répartition appartement/maison

Le marché de l'immobilier neuf reste dominé par le secteur des appartements. Sur le deuxième trimestre, les réservations de ce type de bien ont augmenté de 41,7 % par rapport à 2020. Au total, 28 200 appartements neufs ont été réservés. Au niveau des ventes, les chiffres sont également en forte progression. Sur le deuxième trimestre 2021, elles ont bondi de 45,1 % pour atteindre la barre des 28 400 appartements neufs vendus. Les maisons, de leur côté, ont connu une hausse de 54,1 % des mises en vente. Sur le deuxième trimestre, 2 350 programmes immobiliers neufs de ce type ont trouvé acquéreurs pour un prix moyen de 330 500 euros. Les réservations quant à elle ont progressé de 18,9 %. À noter toutefois une hausse plus marquée pour les maisons de 5 pièces ou plus. Celles-ci ont enregistré une amélioration de 33,7 %.

Une baisse de l'offre et une flambée des prix

La demande s'est résolument améliorée durant le deuxième trimestre pour l'immo neuf. Malheureusement, cette dynamique s'est faite au détriment de l'offre. Les promoteurs ont en effet du mal à renouveler leur parc. Lancer un programme neuf après la crise se révèle particulièrement compliqué surtout dans les métropoles. La cause de cette lenteur réside dans les blocages administratifs. Les mairies refusent en effet d'accorder de nouveaux permis de construire pour des programmes immobiliers neufs. Ce déséquilibre de la balance commercial a bien entendu impacté les prix. Ceux-ci sont montés en flèche dans les métropoles, mais aussi dans les villes moyennes. Ils ont progressé de 1,8 % en moyenne pour l'achat d'un appartement neuf. Le mètre carré se négocie désormais à 4 400 euros. Pour les maisons neuves, les prix ont progressé de 7,6 % sur le deuxième trimestre 2021 par rapport à 2020.

Une disparité de l'inflation

La flambée des prix induite par la pénurie de programmes immobiliers neufs ne touche pas les régions de manière égale. L'ouest affiche en effet des hausses plus importantes. Dans l'agglomération de Brest, le mètre carré se négocie désormais à 3 485 euros en moyenne. Cela correspond à une progression de 11 % sur un an. La localité la plus touchée par cette tendance reste toutefois Le Mans avec un bond de 27,7 % des prix de l'immo neuf. En 2020, le mètre carré était à 2 518 euros. Désormais, il faut débourser 3 215 euros en moyenne pour investir dans un programme neuf. La deuxième hausse la plus importante a quant à elle été enregistrée à Caen. Les tarifs ont augmenté de 14,6 % pour atteindre une moyenne de 3 902 euros par mètre carré. Sur les 26 métropoles analysées par le SDES, Annecy est celle qui s'en sort le mieux. Le prix de l'immobilier neuf n'y a progressé que de 0,8 % sur un an. Le mètre carré se négocie malgré tout à 5 376 euros ce qui reste très élevé par rapport à la moyenne nationale.

Les 3 exceptions

Trouver un programme neuf à prix abordable en 2021 reste faisable. La flambée des prix a en effet épargné certaines localités. Dans la métropole de Marseille, par exemple, le mètre carré est passé de 4788 euros à 4 785 euros. Cela correspond à un recul de 0,1 %. À Clermont-Ferrand, la tendance est également à la baisse. Les prix de l'immobilier neuf ont chuté de 0,2 % sur un an. Le mètre carré se négocie désormais à 3 887 euros en moyenne contre 3 894 euros en 2020. La plus forte baisse a toutefois été enregistrée dans Le Havre. Pour investir dans un programme neuf, le budget moyen par mètre carré passe de 4 035 euros à 3 878 euros. Cela correspond à une chute de 3,9 % ce qui est considérable sur un marché aussi compétitif.