Malgré la crise sanitaire qui a ébranlé l'économie mondiale, les Français demeurent enthousiastes à l'idée d'acquérir un bien immobilier. Par rapport à l'immobilier ancien, le logement neuf rencontre une augmentation du prix. En effet, les logements construits n'arrivent pas à satisfaire la demande. La Covid-19 a aggravé cette situation. Après la crise sanitaire, comment se porte l'immobilier neuf ? Quel est le profil de l'acquéreur dans le domaine ? Y a-t-il eu une évolution des exigences après la crise sanitaire ? Les réponses dans l'article suivant.

Un changement de comportement des acquéreurs après la crise sanitaire

Pour beaucoup de Français, devenir propriétaire d'un appartement neuf est un objectif de vie. De ce fait, ils sont nombreux à montrer de l'intérêt pour le logement neuf. Une étude statistique menée par SeLoger révèle que 42 % des acheteurs potentiels désirent faire construire leur bien. Le nombre de personnes qui veulent acheter une maison progresse de 5 points depuis le mois de mai.

Les chiffres démontrent une hausse des futurs acquéreurs dans l'immo neuf, à raison de 17 % par rapport à 2020. Les critères de recherche de ces investisseurs ont aussi évolué après la période post-covid. Ainsi, de plus en plus de Français s'intéressent à un appartement neuf. 41 % des acquéreurs veulent une maison, ce qui équivaut à une hausse de 9 %.

Les spécialistes de l'immobilier se sont penchés sur les profils des acheteurs. Leur analyse démontre que 55 % des acquéreurs potentiels dans l'immo neuf sont des primo-accédants. Cela signifie qu'ils achètent un bien immobilier pour la première fois. Un chiffre supérieur par rapport au marché de l'ancien où seulement 40 % des acheteurs sont propriétaires pour la première fois.

La crise sanitaire a bouleversé le marché des logements neufs et a ébranlé certaines de nos certitudes. Ainsi, il existe une nette différence entre le marché du logement avant et après les confinements.

La crise ébranle la confiance des acquéreurs

Malgré un contexte difficile, les acheteurs estiment qu'un programme neuf demeure un bon investissement. L'enquête de SeLoger confirme que 37 % des acheteurs considèrent la période post-confinement comme le bon moment pour investir. Ils perçoivent le programme immobilier neuf comme le meilleur placement.

Toutefois, en comparaison aux chiffres de l'année dernière, ils sont en recul. En effet, en 2020, ils étaient près de 41 % à trouver que c'est le moment opportun pour acheter. D'un autre côté, 57 % d'entre eux trouvaient l'immobilier comme une valeur sure de placement. Ce recul peut s'expliquer par la crainte de l'augmentation des prix de l'immobilier neuf dans les prochains mois. Les acheteurs craignent aussi une hausse des taux d'intérêt.

Une demande de logement neuf en hausse après le confinement

Il y a un an, Julien Denormandie annonce un projet d'accélération de la numérisation des actes d'urbanisme. Il avait proposé aux collectivités le support technique de son ministère dans ce projet de numérisation. Pourtant, un an après ces annonces, la situation n'a pas évolué malgré les incitations du gouvernement. Ce dernier a même proposé 350 millions pour récompenser les bons élèves.

Ce manque d'engouement peut s'expliquer par la période pré élection municipale. Les élus estiment que les projets de constructions les pénalisent à l'égard de l'opinion publique. Pourtant, après les élections, la situation n'a pas évolué. Un programme immobilier neuf a toujours des difficultés à obtenir un permis de construire.

Cette situation peut s'expliquer par la relation tendue entre l'État et ses élus. Suite à la suppression de la taxe d'habitation, les communes voient leurs ressources diminuées de 34 %. Pourtant, les permis non délivrés équivalent à des logements neufs non construits. Les promoteurs prévoient la perte de 35 000 programme neuf pour cette année. Cette pénurie entraine une hausse des prix très disparates d'une ville à une autre.

Une hausse des prix des logements neufs

Avant la crise du coronavirus, le marché de l'immobilier neuf enregistrait déjà une augmentation des prix, soit une hausse de 3,5 % par rapport à l'année 2019. De son côté, la vente a chuté de 24,2 %. La Covid-19 n'est pas la seule cause de ce recul. La pénurie de logements neufs ayant déjà commencé dès 2019.

La baisse de l'offre est aussi due au délai assez long pour obtenir un permis de construire, les coûts de constructions d'un programme neuf ou les exigences en matière de normes. Cette diminution s'explique également par les conditions difficiles en rapport avec l'obtention de prêt immobilier.

Toutefois, le prix des logements neufs s'aligne sur celui des anciens dans certaines villes. C'est le cas de Lyon et de Paris. Dans ces villes, le prix de l'ancien est respectivement de 8 % et 4 % moins cher par rapport au neuf. La tendance s'inverse même dans les agglomérations comme Créteil.

Les nouvelles exigences dans l' immo neuf après la Covid-19

De nombreux Français ont fait l'expérience du télétravail durant les confinements successifs. Cette période a eu un impact considérable sur leur perception d'un logement. Désormais, les acquéreurs ont de nouvelles exigences.

Le premier critère est le besoin d'espace. Les acheteurs veulent acheter un logement avec plus de surface. Cela démontre leur intérêt pour les maisons neuves. De leur côté, les appartements de plus de 100 m² séduisent davantage qu'avant la pandémie.

Le programme immobilier neuf parient sur l'avenir du télétravail. Par conséquent, ils tiennent compte de cet aspect dans l'aménagement des logements neufs. À cet effet, les acheteurs sont plus intéressés par un appartement neuf modulable et équipé d'un espace de vie pour travailler.

Enfin, le dernier critère concerne la présence d'un grand balcon. Les acquéreurs ont pris conscience de l'importance d'une terrasse et d'un balcon depuis les confinements. Ils considèrent qu'il est essentiel de disposer d'un jardin privé ou d'une surface extérieure.